Einzelstück 
Abschriften Briefe bzgl. der Suezkanal-Angelegenheit
Entstehung
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Copie.Paris 23 Août 1848.Cher collegueDepuis deux mois notre ami Talabot est sur son lit, il a éprouvé laccidentnommé "Coup de fouet", cest je crois la rupture du tendons dAchille.Sans cet accident il serait venu à Paris pour les affaires du chemin deMarseille, et pour s'entendre avec moi sur les nouveaux plan de Suez.Il espere bien pouvoir venir pour les premiers jours de 7bre mais jecrains que son accident ne le retienne encore pour toute la première quin¬zaine. Je lui envoie copie de votre bonne lettre du 15 Août, en lenga-geant a vous repondre directement.Je vois toujours avec un bien grand plaisir notre parfait accord surla manière dont nous rattachons, vous, et moi, laffaire de Suez au mou¬vement général de lEurope. Laissez moi donc vous dire à ce sujet toutce qui m'est passé par la têle depuis quelque temps, mais surtout depuisque vous m'apprenez que vous partez pour Milan.Il est impossible, que les grands évènements qui [renncent] lEurope etla modifient si profondément ne modifient pas aussi la manière dont nousavions conçu et constitué primitivement notre affaire de Suez.Elle portait déjà le cachet des trois puissances, par la formation des troisgroupes, et pourtant cette affaire avait le caractère d'une entreprise particuliereconstituée au profit dinterets privés; cétait une spéculation et non pasune oeuvre politique.Vous pouvez même vous rappeler que je craignais, à lòrigine,de mêler trop la politique à notre affaire, pensant que le moment nétaitpas convenable, et que lintervention des diplomates de lune ou lautredes trois puisances représentées pouvait même compromettre notre affaire.Aujourdhui je crois au contraire le moment renu.A linstant ou la France et lAgleterre sauissent à lAutriche pourrésondre la question capitale de paix européene, vous vous trouvez vous mêmechargé de réorganiser les travaux publics sur le terrain actuel de la guerre,et des négociations. Nest ce pas une indication providentielle de la marcheque nous devons suivre aujourdhui? Ne devons nous pas, au lieu de porternos études dans les bureaux des banquiers, les mettre sur la table des diploma¬tes? Je le crois fermement. Jai la conviction que les banquiers sont impuissantsaujourd'hui pour executer, pour patroner une oeuvre pareille; et d'un autre côté je crois comme Vous que le diplomats peuvent y voir un moyen puissant de faciliter