Chateau du Wiers à Vreeswyk 21 Mai 1856.Mon cher et honorable ami,Depuis quelques jours je suis à la campagnepour retablir ma santé, qui a beaucoupsouffert, car j'ai été bien malade d'un affai-blissement extraordinaire, mais Dieu merci, je suisen pleine convalessance. Le grand air me faitbeaucoup de bien, et le lait d’anesse fait lereste. Je gagne tous les jours en force et en santé,et quelques jours de Calme me retablirent touta fait.J’ai reçu ici votre lettre du 15 qui m’a fait beau-coup de plaisir, puisque j'y vois la continuationde vos dispositions amicales envers moi. Je vousremercie beaucoup pour toutes les bonnes parolesque vous dites sur ma situation particulière.Il est vrai, dans les pays étrangers l’on ne pour-rait jamais croire, qu’il existe un gouvernementqui quand un de leur ingénieurs est chargé d’unemission assez importante et surement d'un grandintéret pour le pays, on lui donne un congé pourremplir cette mission, mais que pendant ce tempson lui retient ses appointements, et on lui laissepourvoir à tous ses besoins de ses propres moyens.Mais enfin, on le comprend ainsi dans machère Hollande, qu’y faire? Mais j’ai toute cen-fiance que tout cela se trouvera après. M(onsieur)de Lesseps a été informé de cette situation par-ticulière, du moines je& puis le présumer d’aprèsle contenu de ses lettres, et j'ai toute confiancequ’il y sera pourvu, de manière que je n’éprou-verai pas de gênes dans mes finances parsuite de la mission honorable qui m'a été con-fiée. J’ai toute confiance dans le fils duSoleil.Vous aurez reçu aprésent une lettre de M(onsieur) deLesseps datée du 16 de ce Mois, dans laquellenous sommes convoqués à Paris pour le 15 Juinsi cela convient à tous les membres de la com-mission. ‒ Pourtant il fera connaître encorele jour qui sera définitivement arrêté.
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