Paris, Rue Richepanse 9,19 février 1856.Monsieur et très honorable ami,Votre lettre du 14 de ce mois m'a fait un très vif plaisir, maiselle m'a causé aussi quelque confusion, parce que j'aurais voulu laprévenir et être le premier à vous écrire. Je comptais le faire cymême temps que j'écrirais à Monsieur le Baron de Bruck; et puis, lesaffaires m'ont emporté. Je vous prie de m'excuser, et je compte sur votreindulgente affection.J'espère comme vous en la paix qui va rendre le repos à l'Europe, etqu'elle devra tout entière à l'Autriche et à la fermeté de son attitude, jepartage tellement votre avis sur l'utilité d'introduire dans l'acte du Congrèsun article spécial, que j'en ai écrit spontanément à Monsieur le Baron deBruck, ainsi que vous l'avez vu. C'est la seule manière de consolider notregrande affaire de l'Isthme de Suez. Je viens aussi d'écrire à Monsieurle Comte Buol-Schauenstein pour lui demander une andience et je suis déjàen mesmee de lui assurer que la voix de l’Autriche ne sera pas isoléedans le Congrès, san parler du Gouvernement français qui est disposé aussifavorablement que possible.Je pense que M(onsieu)r de Lesseps arrivera à Trieste le 22 ou le 23 de ce moispuisqu'il devait partir par le paquebot du 17 d'Alexandrie. Il trouvera en arrivantdes lettres de moi qui le passeront de se rendre à Paris aussitôt qu'il aura puvoir Monsieur le Baron de Bruck. C'est ici que sa présence sera utile,et qu'elle est indispensable. J'ai[censié] ses ces lettres à la complaisance deMonsieur le chevalier Revoltella dont j'ai reçu bien sa lettre la plus aimable.
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