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dans la Section Danoise. Cette perfection est telle, qu’on peut ranger les productions de ce pays à la suite de celles de la France et de l’Angleterre.
Ces meubles se distinguent surtout de ceux des autres pays par l’heureuse application des procédés de travail du menuisier unis à ceux de l’ébéniste proprement dit, et c’est à cette intelligente association qu’ils doivent une solidité qui ne se rencontre pas toujours dans les œuvres de l’ébénisterie pure. Les lignes d’architecture sont d’une grande correction; seules les figures et les ornements, bien que distribués avec sobriété et discernement, laissent à désirer sous le rapport du style et du dessin, qui rappellent, jusqu’à un certain point, ceux usités par les ébénistes français du premier Empire. A part cette légère critique, il n’y a que des éloges à donner aux ébénistes danois, qui ont su mettre à profit les enseignements légués par Thorvaldsen et Hetch aux écoles d’art et de dessin où les ouvriers de l’ébénisterie reçoivent gratuitement l’instruction professionnelle.
L’ébénisterie s'exerce avec succès dans les principales villes du royaume, mais c’est à Copenhague que l’on rencontre des établissements ayant une importance réelle. Parmi ces derniers il faut citer ceux de MM. Lund et Jensen, qui ont obtenu tous deux des médailles de progrès : le premier pour son meuble en ébène à panneaux d’écaille, décoré d’ornements en galvanoplastie; et le second pour l’ensemble de son exposition : un ameublement