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peut-être trop rouge ; je dis cela surtout pour le n° 442, l Ambassade française à Siam.

Nous voici revenus à Lafontaine avec M. Millet (de Gréville , Manche). Son tableau, la Mort et le Bûcheron, se recommande par la vérité de lexpres­sion ; il y entre même une pointe de malice. La peinture est un peu pâteuse et molle. Même obser­vation pour son Semeur, qui est dailleurs dun mouvement très-naturel.

Un artiste dont le nom est fort connu à Caen, M. Ribot (de Breteuil) , a déployé sa vigueur ordi­naire dans son Samaritain. Cest le style des Ribeira du musée de Munich : lombre poussée jusquaux té­nèbres, la lumière exagérée jusquà léblouissement; un bec de gaz dans une cave ; ceci, bien entendu , est une boutade et nullement une critique.

M. Sebron (de Caudebec) , un des membres du jury de Caen, a envoyé une Vue d'une salle du 'palais de justice de Bruges. Les détails des sculp­tures de la fameuse cheminée sont traités avec une exactitude et un fini qui attestent la patience et le savoir-faire du maître. Signalons dans son autre tableau, le Colosse de Thëbes , un remarquable effet de transparence du ciel.

Nous trouvons le nom de M. Viger, dArgentan, au bas dune charmante toile intitulée le Retour inespéré. La scène se passe sous le Directoire, entre un officier de hussards et sa femme; très-brillant et très-soigné luniforme de cet officier ! La femme