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gique. Les efforts persévérants des administrations qui se sont succédées depuis plusieurs générations ont eu pour but principal de relever cons - tamment son état moral et intellectuel, de lui faire acquérir la stabilité si désirable dans les habitudes, en même temps quelles lui procuraient la sécurité dans le travail et les plus grandes commodités possibles dans la vie matérielle.
C’est au charbonnage de Mariemont qu’a été établie, en 1845, la première machine uniquement destinée à la remonte et à la descente des ouvriers, qui ait fonctionné en Belgique. Elle fut immédiatement connue sous le nom de Warocquère, du nom de M. Abel Warocqué qui, par les perfectionnements nombreux et bien entendus dont il avait doté la fahrkunst des Allemands, en avait, pour ainsi dire, fait un système spécial. Ce système a persisté jusqu’aujourd’hui, et cinq Warocquères fonctionnent actuellement, pour la transmission de tous les ouvriers à tous les puits indistinctement. Les profondeurs desservies par ces appareils varient entre 210 et 510 mètres, comme les étages d’exploitation, et aucun accident grave n’est survenu dans leur emploi depuis les premiers temps où elles ont commencé à fonctionner.
Les mêmes administrations ont également et depuis de nombreuses années, porté leurs vues vers l’importante question des logements des ouvriers. Elles ont envisagé cette question sous ses deux faces principales qui sont
1° Encourager autant que possible l’achat des terrains et la construction des maisons par les ouvriers eux-mêmes, au moyen d’avances de fonds, sans intérêts et remboursables à longs termes.
2° Construire elles-mêmes des maisons spacieuses et commodes qu’elles louent à très-bas prix.
Les deux sociétés n’ont eu, jusqu’à présent, qu’à se féliciter de leurs efforts et des résultats auxquels elles sont parvenues.
La Société des Charbonnages de Mariemont possède actuellement 261 maisons et la Société du Charbonnage de Bascoup en possède 157. Toutes ces maisons sont construites à peu près sur le même plan et sont disséminées par groupes de 4 ou 6, au lieu d’affecter la forme de cité ouvrière que les ouvriers habitent généralement avec assez de répugnance. Chacune d’elles se compose d’une grande place d’habitation et de deux chambres à coucher au rez-de-chaussée, de deux chambres à coucher et d’un grenier à l’étage, d’une cave et de diverses dépendances. Toutes ces maisons sont éclairées au gaz. Un jardin assez grand est an-