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Ces limites étant posées, il devient aisé de tirer des conclusions sérieuses de nos fig. 15 et 15'.

Remarquons tout dabord que les volants les plus faibles sont de beau­coup les plus avantageux pour les grandes vitesses et que cet avantage est beaucoup plus sensible pour la machine à un cylindre que pour la machine de Woolf. Si lon considère comme indispensable de descendre à de très-faibles vitesses, il faut souscrire à des volants très-forts et par suite très-défectueux pour les grandes vitesses.

Nous avons pensé que ce résultat impose ladoption dun volant dont le poids puisse varier à volonté, et nous avons admis 40 tonnes comme chiffre le plus fort.

Un volant de cette intensité nécessite pratiquement le diamètre dau moins 8 m que nous avons supposé ; et, avec ce diamètre, on ne peut pra­tiquement descendre en-dessous de 71/2 tonnes.

Admettons donc maintenant, dans lun et lautre cas :

1° Un volant de poids variable à volonté depuis 7 1/2 jusque 40 tonnes.

2° Une vitesse au point mort de l m 80 comme maximum et 0 m 25 comme minimum.

Traçons sur la fig. 15 le trait ABCDE, lélément AB ayant l m 80 pour ordonnée, lélément CD, 0 m 25, lélément BC ayant pour abscisse la va­leur minima 7 1/2 tonnes du volant et lélément DE la valeur maxima 40 tonnes.

Dans la machine de Woolf, la vitesse pourra varier de 10 3/4 révolu­tions à 3par minute; et les vitesses au point mort relevées sur la ligne ABCDE seront les plus avantageuses,cest-à-dire supposent, pour chacun des nombres de révolutions, le volant le plus avantageux. Elles sont re­produites par le trait plein de la fig. 16, pl. III.

Dans la machine à un cylindre,la vitesse pourra varier de 12 1/2 révo­lutions à 4 et les vitesses au point mort,déterminées également au moyen de la ligne A'B'C'D'E' tracée sur la fig. 15', sont reproduites parle trait pointillé de la fig. 16.

Cette dernière figure vient donc démontrer dune manière frappante lavantage que présente la machine à un cylindre sur celle à deux cylin­dres de Woolf, étant donné que la difficulté réelle et lavantage le plus grand sont de pouvoir marcher à grande vitesse et non de pouvoir des­cendre à des vitesses très-faibles.

Nous ferons enfin remarquer que les quantités deau à épuiser par un siège ne se modifient pas instantanément, quil faut un temps assez long