11 —
Ces réflexions nous ont été suggérées par l’opinion du Jury, qui n’hésita pas à attribuer la supériorité des meubles français à leur soumission aux règles de l’architecture, aux relations proportionnelles des différentes parties qui composent leur ensemble, à l’agencement de ses moulures, qui, simples ou décorées, ne se laissent jamais envahir ou déborder par les sculptures et les ornements qu’elles encadrent de leurs lignes harmonieuses, si bien que, quelles que soient la richesse et l’abondance de ces ornements, ces meubles n’en conservent pas moins une apparence de simplicité qui tourne au profit de cette richesse meme. C’est là le point saillant, le bon goût si l’on veut, qui distingue d’une manière si particulière le meuble français de ceux de ses concurrents.
Le groupe 8, sous la dénomination de « Bois ouvrés », prenait l’arbre, de quelque essence qu’il bit, à sa sortie de la forêt et le suivait dans les transformations diverses que lui font subir les besoins de l’industrie.
Les trente et un membres du Jury chargés de juger les produits de plus de deux mille exposants se divisèrent en trois sections, afin d’alléger autant que possible la tâche immense qui leur incombait.
La dissémination des produits dans les différentes parties des bâtiments, et jusque dans les recoins perdus du vaste parc qui les environnait, leur créait de grandes difficultés ; aussi ne fut-ce que par le zèle le plus soutenu, au prix de longues et fatigantes