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» sen sont mêlés. Cest ce qui arrive surtout pour » les meubles exposés par les premières maisons de » Londres.

» On ne doit cependant pas leur en faire un » grief, car cest de cette manière que lon arrive » insensiblement à inculquer aux artistes et aux » ouvriers dun pays le bon goût , cette qualité si » éminemment'française. »

Chaque nation, du reste, subit à son insu meme linfluence de son passé et de ses traditions. Cest donc, sans aucun doute, aux enseignements que nous ont légués les artistes si complets du moyen âge, à la perfection de leurs œuvres vers la fin du xv e et au commencement du xvi° siècle, que la France doit cette supériorité que lon admire au­jourdhui sous le terme générique de l'Art appliqué à l'Industrie

Déjà, à ces époques si glorieuses pour la France, la réputation des tourneurs parisiens était telle, que cétait rehausser la valeur dun meuble que dattes­ter quil était Iœuvre de la fabrique de Paris .

Mais alors aussi tous les arts, confondus dans un harmonieux ensemble, se prêtaient un mutuel appui, si bien que larchitecte appelé à diriger leurs efforts imposait les règles auxquelles se soumet­taient sans conteste tout ce qui tenait un outil, un pinceau, un burin ou un ébauchoir, et créait par cela même le style, marque indélébile qui peut se passer de signature et de date apparente pour en attester lorigine ou la provenance.