prenant buffet et dressoir, exécutés avec une rare perfection et une grande simplicité de style. Je n’en saurais dire autant de sa tentative d’imitation du genre Boule, à laquelle on peut reprocher des grâces un peu lourdes et par trop maniérées.
La pièce principale de l’exposition de M. Friede- rich, un meuble en bois d’ébène, décoré d’émaux, mérite sans contredit d’être signalée comme un des meilleurs en ce genre, et suffit à motiver le Diplôme d’Honneur qui en atteste la supériorité.
On devait attendre aussi beaucoup mieux de la ville de Munich, la viffe des arts, qui possède un Musée d’art rétrospectif, où les fabricants de cette ville auraient pu trouver des inspirations meilleures.
Mais on doit donner des encouragements à la ville de Hambourg qui, par sa position même et son grand mouvement commercial, peut être appelée à devenir une rivale redoutable et redoutée pour ses sœurs de l’Allemagne. L’élite de ses négociants, de ses artistes, de ses amateurs les plus éclairés, à la tète desquels il faut citer M. Brinck- mann, le juré très-érudit du 8° groupe, s’est réunie en société pour créer un musée et une école de dessin, destinés à propager les plus saines doctrines de l’Art appliqué à l’Industrie. L’enseignement professé dans cette école a déjà produit d’heureux résultats et en promet encore de meilleurs dans l’avenir.
L’Autriche, ainsi que l’Allemagne, se faisait plu-