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écrins, boites à gants, porte-monnaie, vide- poches, etc., etc., exécutés sur des patrons anglais en bois d’ébène, d’albergia, de sandal, dont les incrustations d’écaille, d’ivoire blanc ou coloré, sont encadrées de sertissures de métal et d’entrelacs géométriques qui fatiguent bien vite le regard.
Un seul exposant, dont le nom atteste une origine française, M. Deschamps de Madras, a été jugé digne d’un diplôme de mérite, pour un guéridon et une armoire en bois de satin, dont le caractère national s’était visiblement corrompu au contact du goût européen.
Ce qui se dit ici de l’Inde peut aussi bien se dire de la Perse, dont les tentatives d’imitations européennes sont loin de mériter les suffrages des juges éclairés. Aussi le Jury n’a-t-il cru devoir accorder aucune récompense aux exposants de ce pays.
En résumé, il ressort clairement de l’Exposition internationale de Vienne, même pour les yeux les plus prévenus, que, non-seulement la France n’a rien perdu de la supériorité de ses arts et de son industrie, mais encore qu’elle est en voie de progrès; que ses revers ne l’ont point abattue: que, toujours généreuse et hospitalière, ses enseignements sont à tous ; que ses ateliers, ses manufactures, acceptent avec empressement le concours des ouvriers étrangers pour lesquels ils ne gardent