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des chemins de fer et des écoles, ce sont les deux mamelles du progrès !

Zurich, septembre.

En arrivant à la monumentale gare de Zurich, nous voyons déboucher une bande délèves sous la direc­tion dun magister. Cest une école tout entière qui prend le chemin de fer pour aller passer son jour de congé à Lucerne et y étudier un fait dhistoire, ou la botanique, ou une application industrielle. Ces pro­menades scolaires sont dun usage général en Suisse ; jai même sous les yeux des prospectus dans lesquels les compagnies de chemins de fer ou de bateaux à vapeur proposent des réductions de prix considé­rables en faveur des écoles comptant plus de quinze élèves : bonne idée à introduire en France. Dans le Calvados, par exemple, ne pourrait-on pas conduire les élèves à Lisieux, visiter les manufactures de draps ; à Vire, les papeteries ; à Condé , les fila­tures ; à Littry, les mines de houille ; à May, les carrières de grès ; à Gaumont, les ardoisières ; dans le Pays-dAuge, les exploitations agricoles , etc. ? Certainement nos compagnies de chemin de fer ne refuseraient pas leur concours, ni les muni­cipalités leurs subventions. Ces promenades seraient également la meilleure distraction pour ceux des élèves des lycées qui, par une raison quelconque ,