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Viennois, mais qui nont aucun rapport avec lExpo­sition.

On a dit beaucoup de bien du palais de lIndustrie, et on nen saurait trop dire. La disposition circulaire adoptée à Paris était fort commode et très-méthodique ; mais elle avait un grave défaut : celui de manquer de perspective et de ne présenter à lœil que des lignes courbes. Quon se figure, par exemple, la magnifique galerie des machines de 1867, redressée et allongée en une immense salle : quel coup-dœil imposant et magique ! Voilà ce quon a obtenu à Vienne en respectant les privilèges de la ligne droite. Lorsquon est sous la rotonde, espèce de firmament artificiel, lœil charmé senfonce et se perd dans dinterminables galeries ornées de draperies , de tentures, dori­flammes , et garnies des plus riches produits du monde entier. Auprès de ce spectacle, les contes des Mille et une Nuits paraissent de timides berquinades, et les palais des fées, de véritables taupinières.

Au milieu de la rotonde, se dresse une fort belle fontaine fondue par Durenne : délicate amabilité envers la France ! Tout autour de cette pièce capitale sont rangées des pyramides ou des kiosques conte­nant le nec plus ultra des exhibitions de chaque pays. Cette salle ronde est donc (quon nous passe le mot) le Salon Carré de lExposition. Sous les colonnes en am­phithéâtre est installée une circonférence de buffets, de buvettes, de restaurations, lon grignotte et