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ayons la supériorité dans tous les genres, comme nous lont chanté sur tous les tons certains courtisans patriotiques plus ou moins renseignés. Si la France nest pas en retard , quelques nations ont fait des progrès considérables. Les fleurs artificielles, lameu­blement, les tentures, les instruments de musique, les voitures se font maintenant à Vienne presque avec la même perfection quà Paris. Pour les machines et les produits agricoles, nous navons pas le pre­mier rang, ni même le second. Mais nos soieries, notre bijouterie , nos dentelles, nos vins , nos draps laissent loin derrière eux toutes les imitations étran­gères.

Notre exhibition artistique est hors ligne : cela est très-vrai. Mais cela nempêche pas quen Belgique et en Allemagne, il ne se forme des écoles lon tra­vaille très-sérieusement et surgissent des noms nouveaux. Rappelons-nous seulement lexposition des beaux-arts de Bruxelles en 18*72, et le musée des artistes vivants à Munich.

Que la France porte donc fièrement ses lauriers ; mais ce nest pas une raison pour lui brûler obstiné­ment sous le nez des cassolettes de parfums affa­dissants.

En terminant ce premier aperçu, je me permettrai dexprimer un regret. LExposition française gagne­rait beaucoup, sil y avait plus de Français à en faire les honneurs. Dans les sections des autres pays, on trouve à chaque pas des ciceroni empressés, des