bout du plan incliné, où ils sont repris par les locomotives et montés au sommet de la pente qui suit, pour descendre d’eux-mêmes, comme auparavant.
Ce mode de transport nous permet de faire une certaine économie en combustible, dont la consommation devient très-considérable sur les montées, quelques-unes très-rapides.
La construction du chemin de fer delà mine de S. Domingos au port d’embarquement, sur la’ Guadiana, a dû s’accomplir en surmontant de véritables difficultés, dont on pourra d’ailleurs facilement se rendre compte si l’on considère la nature accidentée et montagneuse du terrain à traverser. Avec des pentes de 1 à -19, où il fallait des locomotives de grande puissance pour l’effectivité du service, nous avions, en outre, à franchir des courbes sur un rayon de 50 mètres, où les locomotives qui devaient faire la traction ne pouvaient être nécessairement que d’une base très-courte sur les rouages. De là les difficultés sans nombre qu’on a dû combattre pour mener sur un pareil chemin un trafic tel que l’exigeait l’exportation de nos pyrites, montant très-souvent au chiffre de 150,000 à 200,000 tonnes annuellement. Si l’on ajoute à ces difficultés, qui se traduisent administrativement par un surcroît de dépense, la cherté du combustible, qui doit en totalité être apporté de l’Angleterre, on comprendra aisément que le transport des pyrites au port est un des éléments les plus considérables du prix de revient de nos minerais. Dans le courant de l’année 1872, on a affecté au service du transport sur voie ferrée au port d’embarquement une moyenne de 8 locomotives et de 300 wagons. Le trafic sur la ligne a atteint, dans les mois de juillet et août, la quantité de 27,000 tonnes par mois.
Embarquement.
Si la construction d’un chemin de fer à travers un pays aussi montagneux que l’est celui qui forme l’encaissement de la Guadiana était une entreprise hérissée de difficultés, l’établissement d’un port pour l’embarquement de grandes quantités de minerai n’en offrait pas de moindres. Il a fallu choisir un endroit du fleuve qui, avec le moins d’éloignement possible de la mine, permît cependant par sa profondeur que des navires et des bateaux à vapeur d’assez forte jauge y pussent remonter. Mais voilà que justement à l’endroit où l’on trou-