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jamais reçue. Une autre difficulté avec laquelle eut à lutter la nouvelle Ecole fut le manque de local.
L’édifice qu’on y destina fut une partie de celui qui appartient à l’Académie Polytechnique, édifice splendide et vaste, mais qui est encore en construction, et qui n’avait pas cependant la largeur suffisante pour contenir les divers départements dont l’Ecole avait besoin.
Cependant, malgré ces difficultés et grâce aux immenses efforts et à l’incontestable bonne volonté du directeur et des professeurs, les classes purent s’ouvrir régulièrement en 185 i; et dans cette même année s’inscrivirent un grand nombre d’élèves ainsi distribués :
Arithmétique, algèbre et géométrie, 237.
Dessin d’ornement et modelage, 346.
Géométrie descriptive et dessin de machines, 192.
Eléments de chimie et de physique, 7.
Chimie appliquée aux arts, 8.
Dix ans apres, en 1864, époque où l’Ecole fut réformée et amplifiée, le nombre des élèves arriva, pour les diverses chaires, à •1,301, nombre qui augmenta continuellement ainsi que l’on verra plus loin.
Cette grande affluence de monde, étant l’indice certain de l’utilité de l’Ecole, fut une difficulté de plus que la direction eut à vaincre, forcée qu’elle était de diviser les cours en divisions et de réclamer des professeurs auxiliaires, parce que ceux qui étaient déjà nommés ne suffisaient pas. Cependant, nonobstant le progrès noté par la nombreuse fréquence d’élèves, l’enseignement officiel, fondé en 1S52, ne peut être considéré que comme un essai dont les défauts furent en partie corrigés dans les réformes qui s’ensuivirent, et que nous verrons dans la seconde partie de ce court récit.