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On doit rappeler ici tout particulièrement les importants services rendus, par l’Association Commerciale de Porto, aux artistes des ateliers de menuisier, de sculpteur, de stucateur, de doreur, de charpentier et de maçon, dans les travaux de construction de la Bourse de Porto, où sont admis, par ordre de la direction, les élèves de cet Institut qui se destinent à ces professions-là, et où l’on a formé des artistes de grand mérite, ainsi qu’on peut l’apprécier par les travaux de sculpteur et de stucateur que la môme Association a envoyés à l’Exposition de Vienne qui va avoir lieu dans le courant de cette année.
Outre ce bon accueil et cette recherche qu’on a eus pour les élèves de cet Institut, ce qui est assurément dû à son aptitude, on prouve chaque fois plus les services que cet établissement a rendus à l’industrie du pays et aux arts en général, par l’affluence considérable de monde dans ses cours, augmentant toujours sur une grande échelle : en 1854, le nombre des élèves fut de 488, et inscrits aux diverses chaires, de 790. En 1872, le nombre monta à 958, et inscrits pour les diverses chaires à 1,806.
En rappelant une plus longue période, on voit que dans les 19 années écoulées depuis 4854, époque à laquelle l’École Industrielle commença à fonctionner, jusqu’à l’année scolaire 4872-4873, cet Institut fut fréquenté par 44,254 élèves, ce qui fait une moyenne annuelle de 750; et le nombre des inscrits pour diverses chaires fut de 24,546, d’où il résulte une moyenne annuelle de 4,290, nombre qui pourrait être encore plus grand, si l’édifice, dans lequel l’Institut est établi, le permettait.
Quoique dans cet Institut beaucoup d’élèves aient terminé les cours qui les rendent capables de diriger des établissements industriels importants, et de remplir les fonctions de maîtres et de contremaîtres en différents ateliers, on y prépare môme quelques-uns pour suivre, plus tard, des cours supérieurs à l’Académie des Beaux- Arts de Porto et en d’autres établissements d’instruction supérieure du royaume. Les études les plus fréquentées à l'Institut sont les mathématiques élémentaires, la topographie, le dessin linéaire et de machines, l’ornement, le gaufrage, la géométrie descriptive et les longues française et anglaise, c’est-à-dire, les études qui fournissent aux artistes l’instruction commune à toutes les professions. Dans cet Institut, de même qu’aux établissements analogues d’instruction populaire, il arrive qu’il est très-difficile de soumettre les élèves à
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