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Portugal : catalogue des produits industriels et agricoles ; Exposition Universelle de Vienne en 1873
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port des fruits, outre un bateau à vapeur et 16 navires à voiles appartenant à la place, qui soccupent déjà de ce commerce en con­currence avec les navires anglais ; enfin, il a été dernièrement très- sérieusement traité dobtenir latterrissage, à Saint-Michel, de lune des nouvelles lignes télégraphiques transatlantiques qui sont maintenant en construction ou sur le point dètre construites ; il est donc très-probable que, sous peu de temps, le commerce transatlan­tique trouvera ici réunies toutes les circonstances désirables pour lui faire choisir ce port pour la relâche des navires de retour en Europe, non-seulement pour y renouveler leurs provisions, mais aussi pour y recevoir des instructions sur leur destination, et môme peut-être pour y créer un entrepôt important.

Il est permis dattendre ces résultats si lon rapproche les amélio­rations en voie dexécution de létat actuel du commerce de lîle, dont nous allons tâcher de donner une idée. Ce commerce emploie annuel­lementenviron 500 bâtiments, du port total de 90,000 tonnes, et représente, pour lexportation, la valeur de 4 à 5 millions de francs et, pour limportation, celle de 3 à 4 millions; il a principalement lieu avec lAngleterre et le Portugal et consiste, pour lexportation, en oranges pour lAngleterre, (tous les ans près de 250,000 caisses de 700 à 800 fruits) en mais, blés, haricots, fèves de marais, pour un total de 130,000 à 140,000 hectolitres par an; on exporte aussi du bétail, des cuirs, de la pouzzolane et lon essaie en grand lexporta­tion des ananas, qui viennent ici admirablement bien. Limportation se porte surtout sur les denrées coloniales, le sel, le bois, le fer, la houille et les quincailleries. Lexportation des fruits pour lAngle­terre se fait de novembre à mars, et celle des céréales pour le Por­tugal, du mois de septembre au mois davril ; limportation est faite par les mêmes navires au retour, et du Portugal par les navires de la place, dans les intervalles de navigation moins intense.

Quant aux secours que le port est destiné à prêter aux navires en détresse, on peut sen faire une idée en réfléchissant quil est avéré que, des 8,000 navires, dun tonnage de près de 4,000,000 de tonnes, que lAngleterre, à elle seule, emploie dans son commerce transatlantique, au moins 2 p. c., cest-à-dire 460 bâtiments souffrent de grosses avaries dans un rayon de 40 degrés autour des Açores.

Pour compléter lidée que nous avons déjà donnée de létat davan­cement des travaux du port, nous dirons que le calcul de la quan-