D’un coup d’œil, pour ainsi dire, on embrasse à la fois toutes les sphères de l’activité humaine.
On compare les produits, on mesure les progrès accomplis ; aucun procédé n’échappe aux investigations des divers peuples. Les secrets de l’industrie se découvrent, sollicitant à l’envi l’attention des travailleurs.
Que ne doit-on pas attendre, Messieurs, de ce concours empressé de toutes les nations, de cette comparaison de produits des provenances les plus diverses?
Combien les siècles passés étaient loin de soupçonner un pareil résultat !
Le moyen âge aussi avait ses fêtes internationales, mais fêtes, hélas! où la lance et l’épée seules jouaient un rôle!
Les grands tournois rassemblaient les peuples divers qui accouraient pour venir admirer les prodiges du courage et de la force.
Aujourd’hui, quand un Gouvernement convie dans sa capitale les habitants de tous les points du monde, c’est pour les faire assister aux luttes inoffeïisives du travail et leur faire voir les œuvres admirables écloses sous l’égide féconde de la paix et de l’union.
En sortant de ce dernier tournoi pacifique, qui vient de faire éclater une fois de plus la puissance industrielle de la Belgique, félicitons-nous de la position privilégiée que la / Providence a départie à notre pays.
Les richesses inépuisables de son sol, l’abondance des capitaux accumulés par l’esprit d’économie de ses habitants, les nombreuses voies ferrées et fluviales qui sillonnent son territoire et offrent de faciles débouchés à ses produits, et, par dessus tout cela, une population virile