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clairement exposée dans le préambule de la loi : c’était d’édifier dans le pays les sciences industrielles qui different beaucoup des éludes classiques et purement scientifiques, et qui s’écartent même des études théoriques contenant simplement la description des arts.
A l’ouverture de l’Académie Polytechnique, il y avait onze chaires oii l’on enseignait, outre toutes les parties des malhématiques, la partie technologique des sciences. Hors cela, il y avait dans rétablissement un cabinet d’histoire naturelle servant d’application aux industries, un cabinet de machines, un laboratoire chimique et usine métallurgique et un jardin botanique.
Quoique l’un voit, dans la loi du -13 janvier, le cachet de l'inexpérience, il n’est pas moins vrai que la création de l’Académie de Porto fut un grand pas fait dans la carrière de la civilisation.
Malheureusement, la volonté ferme et éclairée qui lui donna l’existence ne put pas poursuivre cette Académie dans son continuel développement; et c’est pour cela que les tentatives faites pour édifier dans le pays les sciences industrielles, n’atteignirent pas, satisfactoircment, le but que l’on se proposait. La distribution des matières par chaque cours, la forme des examens, l’emploi quotidien du temps, les expériences et les exercices pratiques, étant restés comme affaire réglementaire à la charge du conseil scolaire, celui-ci, en formulant son reglement, n’eut pas assez d’égard au but de l’Ecole. Outre que les cours étaient très-surchargés, ils avaient des programmes où la partie théorique et élevée des sciences était plus considérée que la partie technologique et pratique.
Le troisième cours, par exemple, — directeurs de fabriques — durait cinq ans, et les élèves étaient obligés de fréquenter toutes les classes, hormis l’astronomie et la géodésie.
Or, un artiste auquel on oblige d’étudier le calcul, la zoologie et la botanique ne peut s’empêcher de se dégoûter et d’abandonner le cours. C’est précisément ce qui arriva. Les cours d’artistes furent abandonnés, continuant à fonctionner, à l’Académie, les cours d’ingénieurs.
Dans la rapide ébauche que nous allons transcrire sur l’enseignement industriel à Porto, nous sommes portés à parler de la plus grande entreprise qui, par initiative particulière et sans aucun secours du gouvernement, soit arrivée à bout en Portugal.
En 1849, quelques hommes éclairés et amants du progrès fondèrent, à Porto, une société que l’on désigna sous le nom