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matières et des boues que leau entraîne avec elle, celles-ci trouvant un réservoir dans lequel elles peuvent se loger, et quil est aisé de nettoyer de temps en temps. Afin déviter les cadres, la maîtresse-tige traverse le couvercle supérieur des jeux de pompe ; et, si nous souscrivons ainsi à un bourrage en plus à chaque jeu, nous obtenons lavantage bien plus grand de construire la maîtresse-tige dune simple barre de fer rond ré­gnant du haut en bas du puits, et qui na nul besoin dêtre guidée. Ce puits a 250 mètres de profondeur, et leau est refoulée par trois jeux de pompes, chacun fesant accomplir à leau une ascension de 80 à 85 mètres.

La machine motrice, à rotation continue, est à balancier. La maîtresse- tige est attelée à lextrémité de lun des bras et mise en mouvement par le cylindre à vapeur qui agit sur lextrémité de lautre bras. Larbre des volants, placé sous le cylindre à vapeur, est muni dun volant à chacune de ses extrémités et chacun deux porte un bouton de manivelle attaqué par une bielle en retour. Le contre-poids, qui permet davoir un cylindre à double effet avec des pompes à simple effet, est suspendu à la tige du piston au moyen de quatre tringles descendant dans les fondations. Ces dernières, dans lesquelles est réservé un trou rectangulaire pour la course du contre-poids, sont en fonte; elles constituent un énorme da­mier, de 5 m 00 de hauteur, dont il est aisé de remplir les vides de matières pondérantes, et elles présentent, par la solidarité existant entre ses parties, une résistance que ne peuvent pas offrir les fondations en maçonnerie et pierres de taille. Il est aisé de constater de suite :

1° Que le balancier nest jamais soumis quà leffort de la maîtresse- tige elle-même, cest-à-dire, son poids, celui de la colonne deau et la force vive des seules masses que leur somme représente. Il est dégagé pour la plus grande partie de lexcès de la puissance sur la résistance dans le cylindre moteur,car cet excès se transforme, pour une faible part en force vive imprimée à la maîtresse-tige et à la colonne deau, et pour la plus forte part en force vive imprimée au contre-poids et au volant.

Le balancier ne travaille jamais que dans un sens ; cest-à-dire que, nayant à supporter que leffort exercé sur lui par la maîtresse-tige, cet effort reste dans la même direction, que la course soit montante ou des­cendante. Chacun des rivets dont sont composés les assemblages du ba­lancier tend toujours à conserver les mêmes points de contact; et, dans de pareilles conditions, le balancier est mis à labri des causes qui en