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ANGLETERRE.
Si le nombre des exposants anglais n’était pas considérable, on a, du moins, vu figurer parmi eux les plus grandes maisons du pays.
Ce que nous avons dit de l’Italie peut s’appliquer de tous points à l’Angleterre. Là aussi, les chefs d’industrie se sont adjoints des dessinateurs parisiens et, à chaque Exposition, on a pu apprécier les progrès sensibles que l’industrie du meuble fait en Angleterre. Les objets exposés étaient généralement irréprochables, tant sous le rapport du dessin que sous celui du travail. La marqueterie surtout est en progrès, et nous pouvons dire qu’on ne l’exécute pas mieux chez les meilleurs fabricants de Paris.
En première ligne, nous devons placer la maison Jackson et Graham, de Londres. Les objets quelle a exposés sont d’un fini, d’une correction et d’une richesse qu’on ne peut retrouver que dans une seule maison, la maison Fourdi- nois, de Paris. Tout, ici, est ce que l’on peut voir de plus parfait comme dessin et comme exécution. Cette maison a également eu l’excellente idée de s’adjoindre un artiste de talent de Paris, M. E. Prignot, qui, ayant fait ses premières études chez M. Fourdinois, est venu donner aux ateliers de MM. Jackson et Graham la première place dans l’industrie des ameublements. Nous avons surtout admiré un meuble en ébène avec incrustations en ivoire, lapis-lazuli et jaspe; une console en bois de thuya et d’amaranthe avec appliques en bronze doré et tablette en onyx. Ces meubles, il est vrai, se vendent à des prix très-élevés ; mais ils trouvent toujours des ache-