ESTRAIT D’UN JOURNAL JAPONAIS.
On peut juger de la splendeur et de la magnificence de l’Exposition de Vienne, par les proportions grandioses du local qui lui est consacré.
En embrassant d’un seul coup d’œil tout ce que les deux mondes ont accumulé d’inventions nouvelles dans cette enceinte, le visiteur, ébloui par ces trésors de l’industrie et de la science, croirait, qu’un instant transporté dans les régions célestes , il a pu pénétrer du regard dans les temples sans fin du créateur de toutes choses.
Inutile de dire que notre pays, en envoyant à cette exposition ceux de ses produits qui sont les plus rares en Europe et en Amérique, compte réclamer une modeste place dans ce brillant concours ; mais nous ferons d’avance connaître à nos lecteurs certains détails, concernant le rôle que nous nous y réservons.
Dans le parc de l’Exposition, nous circonscirons, comme il est indiqué dans le plan sommaire ci-joint, un espace d’environ trois cents tsouhos ; à l’entrée de ce petit enclos s’élèvera un portique de temple , et, dans le fond, nous construirons un Shin-shia ou petit temple de la religion de Shinto.
Le but que l’on se propose en adoptant ces dispositions, étant de montrer la pureté et la simplicité de style que l’antiquité nous a léguées comme le trait caractéristique de nos constructions religieuses, le portique comme le temple seront du bois les plus scrupuleusement choisi mais absolument dépourvus d’ornements. Sur la gauche du temple nous élèverons une petite plate-forme imitant celles qui, dans nos fêtes, servent, soùs le nom de Kaguradô , aur représentations théâtrales données devant les édifices du culte ; devant le /Shin-sJua sera creusé un petit lac traversé par un pont en forme d’arc dans le .style Japonais ; le bord intérieur du lac sera, suivant l’usage du pays, également orné de petits rochers. Enfin autour du lac, de même qu’à