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Depuis l’année 1814, par suite des malheurs éprouvés pendant la guerre formidable que le pays soutint héroïquement contre le plus grand capitaine de notre siècle, ainsi que de l’indépendance du Brésil et des fâcheuses dissensions et terribles luttes civiles qui la suivirent de près, les recettes ont subi une diminution graduelle, en sorte qu’en 1833, lors de la restauration du gouvernement constitutionnel, elle excédait à peine 38,880 francs.
L’exactitude de nos assertions est constatée par la note statistique ci-jointe :
Années.
Recettes
1770 . . .
. . . fr. 44,860
1801 . . .
.... 148,870
1811 . . .
.... 173,573
1814 . . .
.... 183,605
1820 . . .
.... 120,900
1826 . . .
.... 78,999
1832 . . .
.... 40,489
Le privilège exclusif étant aboli, la fabrique éprouva, comme l’on devait s’y attendre, une violente secousse et le personnel a dû se borner selon la gravité des circonstances; en 1838, ce personnel comprenait encore 8 employés et ouvriers; en 1810, on en comptait 0 seulement, et en 1848 un seul ouvrier fut jugé suffisant pour
subvenir à tout le service !
Les résultats financiers sont clairement révélés dans le peti tableau, que nous ajoutons ici, de la moyenne des recettes en diverses périodes :
Années économiques.
Moyenne du revenu annuel.
1828-1839 à 1840-1841 1841-1842 à 1843-1846 1847-1848 à 1830-1881
fr. 12,607 7,324 2,888
Outre les circonstances que nous avons énoncées et qui se sont vérifiées encore pendant plusieurs des années notées, la création de l’impôt de 22 centimes sur chaque jeu de cartes, impôt d’une difficile fiscalisation et qui surchargeait presque exclusivement les cartes confectionnées dans l’Imprimerie nationale, rendant presque