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moment de s’inscrire, fr. 2-60, pour les dépenses de l’établissement.
Quoique dans l’Ecole de l’Association toutes les classes ne fonctionnassent pas dès le commencement, fût-ce faute de matériel, fùt-cc cause d’obstacles de tout genre qui surviennent au début de quelque entreprise, néanmoins 397 élèves s’inscrivirent pour les classes que l’on y ouvrit, nombre qui, eu égard à la population de la ville, qui n’est que de 90 mille habitants, nous fait clairement voir le besoin absolu qu'avait la classe ouvrière de l’instruction industrielle, et la manière avec laquelle fut accueillie du public une si utile institution.
L’Ecole de l’Association Industrielle Porluense, satisfaisant à une nécessité urgente, s’organisa sous les meilleurs auspices possibles, et c’est à ses installateurs qu’appartient l’honneur d’avoir puissamment concouru à ce que les établissements de ce genre s’acclimatassent en Portugal. Si, dès le début, l’Ecole Industrielle ne prit pas le développement dont elle était susceptible, si ses illustres fondateurs ne purent voir tous leurs désirs réalisés et tous les programmes accomplis à tous les égards, cela fut dû à deux causes : premièrement aux grandes dépenses qu’il fallait faire, et dont les fonds restreints de l’Association ne le permettaient pas, et ensuite, parce que l'Association se crut exempte de continuer avec une si grande imposition, une fois que le gouvernement créa les écoles de l’Etat.
Quand on pense aux immenses services que l'Association Industrielle a rendus au pays ; quand on voit dans chacun de ses actes l’emblème de la bonne volonté et de l'enthousiasme; quand on considère les excellentes dispositions gravées dans ses rapports en caractères ineffaçables, il s’élève dans notre esprit l’impérieuse réflexion que voici : l’enseignement industriel à Porto a-t-il perdu ou gagné, nonobstant la création de l’enseignement officiel?
Il nous semble en thèse que l’enseignement industriel et de profession aurait été mieux dirigé et bien plus profitable s’il avait continué à être administré par l’Association ; quoique cet enseignement fût dû à l’initiative des particuliers, le gouvernement se serait simplement limité, de cette façon, à rendre un subside à l’établissement au commencement, selon ses besoins, vu le peu de moyens dont l’Association pouvait disposer.
L’industrie rendue à elle-même, connaissant ses besoins locaux et spéciaux, et corrigeant les erreurs à mesure qu’elles se seraient