— 154 —
présentées, aurait établi l’enseignement, libre d’entraves réglementaires, sur des bases très-solides, et les résultats seraient certainement plus avantageux. Mais, si nous considérons le naturel de notre peuple, habitué depuis bien des années à tout espérer du gouvernement; si nous avons en vue les tendances de l’opinion qui ne comprenait pas encore, alors, que les arts et les métiers mécaniques livrés à la routine n'atteignent aucun degré de perfection, nous entendons que l’enseignement, dans ce cas, tirât du profit en passant sous le régime de l’Etat : quand cette première impulsion manquerait à l’Ecole de l’Association, il serait très-difficile de décider, malgré toute la bonne volonté des initiateurs, si elle avancerait ou si elle reculerait faute d’adhésions et de secours.
Par décret du 30 décembre 185:2, l’enseignement officiel fut créé dans le pays en fondant deux établissements destinés à ce but : l’Institut Industriel de Lisbonne et l’Ecole Industrielle de Porto.
La gloire de cette grande entreprise, qui a tant contribué pour le progrès et le développement de l’industrie dans le pays, est due à M. le Conseiller Antonio Maria Fontes Pereira de Mello, alors mi- nislrc des travaux publics, du commerce et de l’industrie.
Le tableau que nous traçons ne nous permettant pas d’entrer dans d’autres détails, nous résumerons en peu de mots l'organisation et le but de l’établissement portuense.
Pans celte Ecole l’enseignement était générique pour tous les arts et tous les métiers, et se divisait en élémentaire et secondaire. L’enseignement élémentaire comprenait l’arithmétique, les premières notions d’algèbre, la géométrie élémentaire, le dessin linéaire et les ornements industriels. L’enseignement secondaire se composait des éléments de la géométrie descriptive, de la chimie générale et des notions de physique, du dessin de modèles et de machines, et de la chimie appliquée aux arts.
On ne créa pas d’usine dans l’établissement; cependant le gouvernement contracta, avec quelques maîtres fabricants, l’admission d’ouvriers dans leurs fabriques, moyennant une rétribution convenue.
L’Ecole fut autorisée à se servir du cabinet de physique et du laboratoire chimique de l’Académie Polytechnique.
L'Ecole préparait l’élève pour exercer les professions suivantes, constituant un nombre égal de cours dont elle accordait le respectif brevet de capacité :