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pacifiques batailles de l’industrie et de l’art, dont la capitale de l’Autriche a ôté à son tour le théâtre splendide, il s’agit de compter nos succès et de nationaliser, en quelque sorte, les récompenses recueillies à l’étranger, la présence de Vos Majestés, qui ajoute tant d’éclat au triomphe des vainqueurs, est un nouveau gage de la constante sollicitude du Roi et de la Reine pour tout ce qui touche à la gloire et à la prospérité de notre pays.
S. A. R. Monseigneur le Comte de Flandre, qui porte si haut cet Auguste patriotisme, s’est dévoué de cœur et d’âme aux succès des exposants belges à Vienne : c’est un devoir pour la Commission et pour le Jury de l’associer avec S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre aux témoignages d’affection et de sympathie que, tous ici, nous sommes heureux d’offrir à la Famille Royale.
Monseigneur, Messieurs,
Etudier la production industrielle de l’Europe, connaître les moyens et les ressources dont elle disposait depuis l’introduction, pour ainsi dire générale, des machines et de la vapeur, tel fut le but que l’Angleterre poursuivit en ouvrant, en 1851, une Exposition internationale à Londres.
Cet appel répondait au besoin que les gouvernements et' les peuples éprouvaient de -se rapprocher, après avoir vécu pendant près d’un demi siècle dans l’isolement, comprimés dans les limites étroites des douanes et des entraves de