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tout genre qui sopposaient à la libre initiative, et qui pesaient sur le travail et sur les capitaux.

LAngleterre occupait plus de la moitié de cette première Exposition universelle. Toute la puissance de son travail mécanique et de ses ressources y parut au grand jour; mais, à côté delle, la France se distinguait par une culture artistique plus avancée.

Cest lunion de lart et de lindustrie qui 'a rendu célè­bres tant de produits de lAntiquité et de la Renaissance. LAngleterre ne se dissimula pas que, sans cette union, elle ne pouvait plus soutenir la concurrence.

Dès le jour de la clôture de lExposition universelle, le 15 octobre 1851, le prince Albert signalait à lindustrie anglaise le but nouveau quelle, devait désormais poursuivre :

« Perfectionner son goût et ajouter aux qualités positives » de sa fabrication celles de lart, qui distinguent les pro- » duits de lindustrie française. ».

Peuple pratique par excellence, le peuple anglais comprit immédiatement que la cause de son infériorité, dans cet ordre didées, tenait au petit nombre, à lorganisation imparfaite des écoles dart et dindustrie.

Le musée de Soutli-Kensington fut créé en 1852 ; sous sa direction, des écoles souvrirent dans les principales villes manufacturières, et des professeurs habiles, en propageant le goût, en excitant les intelligences, accomplirent une véri­table révolution.

Soutli-Kensington, foyer central de progrès et de perfec­tionnement, est devenu une dés gloires de lAngleterre; cest en môme temps une magnifique institution dassistance intellectuelle et morale au service de tous.