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notait pas pour le plaisir des yeux, et la part donnée aux démonstrations scientifiques et à l’étude des problèmes sociaux releva le tableau de toute la distance qu’il y a entre l’intelligence et la matière.
A l’imitation de la France, l’Autriche a convoqué, en 1873, toutes les nations pour tenir les grandes assises du travail à Vienne.
L’œuvre accomplie a été vraiment grandiose, et elle a eu, chose difficile, son caractère propre.
Jamais l’Orient n’a été représenté d’une manière aussi brillante ni aussi complète. Cette circonstance avait sa valeur > car il est bon de remonter aux sources où les peuples ont puisé depuis la plus haute antiquité, et de savoir ce que l’Orient est resté et ce que nous sommes devenus.
L’ordre géographique qui a été suivi dans le classement des produits, malgré ses inconvénients, marquait cependant d’une manière saisissante les principales étapes que l’humanité a franchies depuis l’état sauvage jusqu’à la civilisation la plus avancée. En parcourant tous les pays, de l’extrême Orient à l’extrême Occident; en étudiant les chiffres et les tableaux graphiques des améliorations réalisées par les divers États, on voyait briller au premier rang ceux où la propriété et la liberté sont le mieux assurées et où l’initiative privée, la prévoyance et le désir du progrès par l’instruction sont les plus vivaces, tandis que les autres semblent; plongés dans une apathique immobilité.
On déplore souvent, avec raison, les misères et les souffrances d’une partie de la classe ouvrière (moins grandes cependant de nos jours que jadis); mais lorsque nous comparons la situation de tant d’autres peuples à la nôtre, le