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Lobjectif essentiel des Expositions internationales nest pas seulement de constater, mais de comparer. La tendance de faire profiter riiumanité tout entière des conquêtes de chaque peuple en particulier saccentua de plus en plus dans les concours universels qui se renouvelèrent à Paris, en 1855, et à Londres, en 1862.

On ne se laissa plus éblouir par le mirage des industries factices, et lon chercha moins à connaître ce que chaque peuple peut produire, quà mesurer les forces au moyen desquelles chaque peuple produit.

Les principes de la liberté des échanges reçurent une éclatante confirmation, et les traités commencèrent à en pré parer réalisation.

Il semblait que le moment était venu de clore lère des expositions, car tout avait été vu, tout avait été jugé; mais ces fêtes du travail étaient entrées dans les mœurs. Moyens dinformation efficaces, véritables bazars internationaux, elles paraissaient destinées à remplacer les grandes foires du moyen-âge les marchands du monde entier venaient se donner rendez-vous.

Chaque nation douée daptitudes différentes comprenait de plus en plus ce quelle gagnait dans ses rapports avec les autres, car le progrès général nefface pas les nuances caractéristiques, et la diversité même des produits devait perpétuer lintérêt des expositions universelles.

L Exposition de Paris, en 1867, représenta le développe­ment matériel du monde en même temps que les conquêtes sociales. Elle eut un succès immense : le luxe et le bon goût des installations, y avaient largement contribué. A côté de cela, une idée morale et politique se faisait jour : tout

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