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Mais cest assez nous complaire dans les succès de nos industriels et de nos artistes. Le progrès est la loi de lhu­manité. Loin de nous reposer sur les lauriers que nous avons si légitimement conquis jusquà présent, nous devons tendre continuellement, dune part, à développer et à perfectionner nos instruments de production, et, de lautre, à maintenir notre réputation artistique. Le Gouvernement, Messieurs, ne faillira pas à son devoir de seconder, par tous les moyens dont il dispose, le libre épanouissement des forces vives de la nation.

Dans lordre matériel, une des questions les plus im­portantes qui solfrent à ses études, cest une bonne orga­nisation des conditions des transports. Tel est lobjet de la préoccupation constante du pouvoir.

Dans un autre ordre didées, le Gouvernement a une mis­sion plus belle et plus élevée à remplir.

Le caractère saillant de lindustrie moderne, cest son alliance de plus en plus intime avec les sciences.

Lors de lapparition des machines, on croyait que lintel­ligence et ladresse de lhomme allaient devenir superflues et quil leur faudrait abdiquer devant la vapeur.

Cest précisément le contraire qui est arrivé. Cette force nouvelle, appliquée au travail, loin dannihiler le rôle de lintelligence, a donné un nouvel essor aux progrès des sciences pratiques, erf les appelant à contribuer pour une plus large part à la production et à la distribution des richesses.

Cest ce que tous les peuples ont, du reste, compris de bonne heure. La Belgique, sous ce rapport, figure avec hon­neur parmi les nations les plus avancées. Notre pays est cou-