Mais la persévérance et ladresse de louvrier, la science même qui nous fournit les moyens de centupler nos forces, ou permet de simplifier les procédés de fabrication, ne suffi­raient point pour assurer les progrès de lindustrie ; il faut encore le secours de cette indéfinissable faculté quon appelle le génie du beau.

Lalliance intime des arts et de lindustrie est une condi­tion nécessaire de perfectionnement. Si lindustrie trouve en elle-même les éléments de sa force et de sa vitalité, elle accroît son mérite lorsque, tout en donnant satisfaction aux besoins matériels de lhomme, elle sait tenir compte, dans les formes, des délicatesses du goût et deslois de rbarmonie.

Les arts trouvent chez nous des ressources suffisantes pour accomplir les oeuvres les plus difficiles : une nombreuse pléiade dartistes éminents qui perpétuent avec honneur les traditions des anciennes écoles, des chefs-dœuvre' que létranger nous envie et nos artistes vont puiser leurs inspirations. LExposition de Vienne a fait ressortir, une fois de plus, le génie artistique de nos compatriotes et la supé­riorité de leurs œuvres. Un pas reste à faire: sceller plus intimement lunion des arts et de lindustrie, pour donner aux produits belges le dernier cachet de la perfection, afin qn ils puissent rivaliser avec les fabrications de la France et de lAngleterre.

J appelle sur ce point lattention et la sollicitude de nos industriels et de nos artistes.

En terminant, je suis heureux dêtre linterprète du pays en adressant lexpression de la reconnaissance nationale à ceux do nos compatriotes qui ont concouru à lorganisation