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EXPOSÉ.
le temps de recevoir des instructions de son gouvernement, j’évitai de donner motif à la manifestation officielle d’une divergence d’opinions entre les deux ambassades de France et d’Angleterre. Je laissai une note à lord Stratford ’, regardant l’acte officiel de ratification comme une question de pure forme, puisque je rapportais au vice-roi une lettre du grand vizir, dans laquelle l’ouverture de l’isthme de Suez par un canal maritime était, en propres termes, considérée comme une œuvre des plus utiles i 2 . Son Altesse Mohannned-Saïd fit parvenir et transmettre au divan les documents, les cartes et les plans propres à faire apprécier la question matérielle de l’exécution , et qui étaient attendus pour motiver la sanction souveraine.
Je fus ensuite chargé de retourner en Europe pour appeler l’attention et la discussion publiques sur la question , et pour préparer les moyens d’organiser l’entreprise d’après le principe d’universalité qui, dès le début, lui avait été imprimé.
Le prince Mohammed-Saïd me donna ses instructions 3 . Il déclara que le travail de ses ingénieurs, occupés dans ce moment à préparer leur projet définitif, serait soumis au jugement d’ingénieurs choisis en Angleterre, en France, en Hol-
1 Document n" 5.
2 Document n° 6.
! Document n° 7.