28 EXPOSÉ,
ils regretteraient que l’on pût penser en France que ce qui ferait le bien des autres nations ne dût pas faire également le bien de 1 Angleterre.
J’ai rencontré peu d’opposants; je vais toutefois faire connaître toutes leurs objections, dont la nature ne nie paraît pas devoir faire présager mie longue résistance.
Je commence par mettre de côté toutes celles qui sont relatives à une prétendue impossibilité d’exécution , ou à la supposition que le canal ne pourrait cire établi qu’au prix de sacrifices et de dépenses hors de proportion avec des bénéfices raisonnables. Ces objections sont amplement réfutées dans le travail des ingénieurs.
l'in outre, dans le cas oû le canal serait matériellement impossible, il est évident qu’il ne sera pas exécuté, et, s’il n’est pas démontré par la science européenne que les bénéfices à recueillir seront en rapport avec les dépenses d’exécution, les capitaux libres, les seuls auxquels on s’adressera, ne se présenteront pas.
On a dit que le projet du canal pourrait retarder l’exécution du chemin de fer d’Alexandrie à Suez, que la politique anglaise a toujours regardé comme essentiel à ses intérêts dans l’Inde.
Ce chemin, au lieu d’être entravé par le projet du canal, lui devra au contraire son complet et prompt achèvement : car il n’obtiendra de produits suffisants que par le mouvement dû au grand coin-