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EXPOSÉ.
a été discutée dès 1843 en Angleterre sous le point de vue le plus favorable, par des savants, des ingénieurs, des économistes et des publicistes distingués, .le citerai les écrits de M. Anderson, aujourd’hui directeur de la compagnie péninsulaire orientale, du capitaine au corps royal du génie, M. James Vetch, et de M. David Urquhart, ancien chargé d’affaires de la Grande-Bretagne a Constantinople et ancien membre du parlement'.
11 est à remarquer que les auteurs anglais qui ont écrit sur la canalisation de l'isthme de Suez ont, sans aucune exception, indiqué le tracé direct de Suez à Péluse. Cette opinion est partagée par toutes les personnes qui habitent l’Egypte, et je doute que la ligne indirecte, compliquée par la traversée du Nil, eut été adoptée par des esprits aussi distingués que M. Baude et M. Paulin Talabot, s’ils avaient été eux-mêmes sur les lieux avant de se prononcer.
Le Moniteur universel a établi, dans son numéro du 6 juillet, l’avantage du tracé direct sur le tracé indirect. Je renvoie les lecteurs à cet article 2 .
Il est de mon devoir d’ajouter que si les deux tracés se sont trouvés en présence sous le point de vue théorique, il n’y en a plus qu’un seul dans la pratique; car le vice-roi d’Egypte, qui consent à laisser couper l’isthme, est dans son droit en ne per-
1 Documents n os 9, 10 et 11.
2 Document n° 12.