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VINGT ET UNIEME GROUPE.
Mohamed ou Salem Xnït TiTelIa, des Béni Yenni (dép‘ d’Alger).
Broche argent et corail, 7 fr. S0. Boucles d’oreilles, idem, 8 fr. Bague, idem, 2 l'r. Boutons, idem, 4 fr. la paire,
Saï«l Naît Ali Ahmeil, des Béni Yenni (dép‘ d’Alger).
Epingle, argent et corail, ifesimen, 4a fr.
». MOBILIER ET ! STi:\SIEi:S HIVERS.
L’ameublement des indigènes consiste, en général, dans les villes, comme sous la tente des chefs, en nattes, tapis, matelas, coussins servant pour le coucher, en tables basses (téfou ou midi, suivant la forme) et en coffres (sendouk) en bois de thuya, de pin ou de noyer. Ces coffres le plus souvent ouvragés, incrustés, peints ou ornés de clous de cuivre, renferment tous les objets précieux du ménage : linge, bijouterie, armes, vêtements, etc.
La forme du Sendouk est rectangulaire, avec une ouverture fermée d’une serrure, au sommet. Il est supporté par quatre ou six pieds. La dimension varie : les plus répandus ont au moins un mètre cube de capacité.
Les indigènes fabriquent eux-mêmes, pour leur propre usage, les objets qui servent à leur déplacement. Ce sont les femmes qui fabriquent les longs felid.i tissés en laine, poil de chèvre et poil de chameau, qui, cousus ensemble, composent la tente. Les piquets qui la soutiennent sont coupés dans la forêt voisine.
Les tellis qui contiennent les grains, les sacs en laine où sont renfermés les objets précieux et le linge de la famille, et qui, la nuit, servent de traversins, sont aussi l’œuvre des femmes, comme les tapis sur lesquels on couche.
Les chameaux et les mulets constituent* presque Tunique moyen de transport des indigènes en voyage. On adapte sur ces animaux des bâts composés d’une charpente légère recouverte de coussins.
Les femmes des indigènes un peu aisés sont transportées, quand la tribu change de campement, sur des palanquins formés de branches de laurier rose recourbées, et recouverts d’étoffes ou de tapis aux couleurs éclatantes, pour les cacher aux regards et les garantir du soleil ou du mauvais temps.
L’industrie indigène fabrique également tous les outils et instruments nécessaires dans la vie domestique, comme les armes qu’impose le besoin de se défendre au milieu d’une société semi-barbare. Les forgerons Kabyles font les objets de coutellerie, mais c’est à Bou Saada, dans le département de Constantine, que cette industrie a son siège principal. Les couteaux, appelés bou-saadis, qui jouissent d’une certaine réputation.