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Algérie : catalogue spécial accompagne de notices sur les produits agricoles et industriels de l'Algérie / France, Ministère de l'Intérieur. Exposition Universelle de 1873 a Vienne
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EXPOSITION TEMPORAIRE.

compris 50 francs de fumier. A la fin du printemps les- pommes de terre valent de 8 à 10 francs, le q. m., et à la fin de Tété de 1*2 à 15 francs.

La culture de la pomme de terre Sétend en Algérie sur plusieurs mil­liers dhectares, auxquels participent également les indigènes, qui com­mencent à apprécier les avantages de ce tubercule.

La patate (Batatas edidis ), en arabe Batatat el Haloua, est au con­traire en Algérie une culture estivale, car elle a besoin de chaleur au­tant que dhumidité. Elle y est à peine sortie du domaine de lhorticul­ture. La production pour la consommation et lexportation porte sur les variétés plus fines, plus sucrées, au rendement moindre, qui demandent plus de soins et moins deau, et rentrent par suite dans la culture maraî­chère. Dautres variétés se prêtent dailleurs très bien à la grande cul­ture, et donnent, avec lirrigation une récolte de 30,000 à 40,000 kilogr. de racines, qui constituent une alimentation supérieure pour les vaches laitières, en même temps que les fanes sont également utilisées comme fourrage. Les patates communes, contenant 15 à 16 0/q de fécule, et*4 à 6 0/o de sucre, sont éminemment propres à donner un rendement élevé à la distillation, dont le produit est très fin de goût. Elles peuvent jouer sur le littoral algérien, dans cette application, le rôle de la betterave dans les pays du Nord, car le résidu serait excellent pour lengraisse­ment du bétail. La pulpe de patate cuite se prête bien à la panification en mélange avec la farine de blé dur.

Fruits. Le climat de lAlgérie convient parfaitement à toutes les espèces de genre Citrus (voir III e groupe, Essences), depuis les orangers et les citronniers jusquaux pamplemousses et shadocks des pays tropi­caux. Elles prospèrent dans la région du littoral jusquà une hauteur de 400 à 500 mètres, et ny redoutent que la violence des vents contre les­quels elles ont besoin dêtre protégées par des allées de grands arbres, dans les localités non abritées naturellement. A notre installation dans le pays, nous trouvâmes les beaux jardins dorangers de Blidah qui appelèrent lattention sur cette culture, quon sest efforcé daméliorer par un meilleur entretien des arbres à haute tige, par lameublissement du sol, par un emploi plus égal de larrosage ; enfin en créant des plan­tations nouvelles, lon adopte la direction des arbres en pyramide et à basse tige, de beaucoup préférable. Des variétés et des espèces nou­velles ont été propagées, qui donnent satisfaction au goût du public pour la nouveauté ou qui se prêtent à une exportation plus tardive, comme la sanguine. Les planteurs dorangers et de citronniers ont encore bien des progrès à réaliser, et quils apprécieront en connais­sant mieux la pratique des pays qui les ont précédés dans cette culture. Ils y apprendront notamment le moyen économique de fumer ces arbres par lenfouissement du lupin, et combien les engrais phos­phatés, et surtout la poudre dos, leur sont profitables. Les plantations