18

qui avaient à leur ordre du jour des intérêts purement agri­coles', industriels ou commerciaux, tels, par exemple, que la culture du lin, le numérotage uniforme des fils textiles, la brasserie, etc. Cétait une pensée heureuse de saisir loccasion dun grand courant dopinions pour traiter ces questions si éminemment liées au progrès du travail dans ses diverses manifestations.

La Belgique, par son heureuse position, par la puis­sance de ses capitaux, par lamour du travail et lesprit de prévoyance qui distinguent ses habitants, occupe sans contredit lune des premières places dans le monde indus­triel. Elle possède en abondance les deux principaux élé­ments du travail matériel : la houille et le fer ; elle dispose dun vaste réseau de voies de communication ; enfin, une législation douanière libérale, basée sur les vrais prin­cipes de léconomie politique, favorise lesprit dentreprise. Que déléments de prospérité !

Les Expositions ont mis en relief les améliorations qui se sont succédé dans la plupart des branches du travail national. Séclairant sans cesse au flambeau de la science et de lexpérience, lindustrie sest puissamment développée chez nous ; elle a pénétré aux lieux elle était inconnue, les ateliers se sont multipliés, la fabrication sest perfectionnée, les relations se sont étendues.

Mais il ne suffit pas de proclamer la victoire, il faut savoir en profiter, et ne pas perdre de vue que lémulation portera les autres nations à redoubler defforts, soit pour se maintenir au premier rang, soit pour y arriver.

Ayons donc sans cesse les yeux tournés vers lavenir, car il nv a ni paix, ni trêve sur le terrain du travail et du pro-