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qui avaient à leur ordre du jour des intérêts purement agricoles', industriels ou commerciaux, tels, par exemple, que la culture du lin, le numérotage uniforme des fils textiles, la brasserie, etc. C’était une pensée heureuse de saisir l’occasion d’un grand courant d’opinions pour traiter ces questions si éminemment liées au progrès du travail dans ses diverses manifestations.
La Belgique, par son heureuse position, par la puissance de ses capitaux, par l’amour du travail et l’esprit de prévoyance qui distinguent ses habitants, occupe sans contredit l’une des premières places dans le monde industriel. Elle possède en abondance les deux principaux éléments du travail matériel : la houille et le fer ; elle dispose d’un vaste réseau de voies de communication ; enfin, une législation douanière libérale, basée sur les vrais principes de l’économie politique, favorise l’esprit d’entreprise. Que d’éléments de prospérité !
Les Expositions ont mis en relief les améliorations qui se sont succédé dans la plupart des branches du travail national. S’éclairant sans cesse au flambeau de la science et de l’expérience, l’industrie s’est puissamment développée chez nous ; elle a pénétré aux lieux où elle était inconnue, les ateliers se sont multipliés, la fabrication s’est perfectionnée, les relations se sont étendues.
Mais il ne suffit pas de proclamer la victoire, il faut savoir en profiter, et ne pas perdre de vue que l’émulation portera les autres nations à redoubler d’efforts, soit pour se maintenir au premier rang, soit pour y arriver.
Ayons donc sans cesse les yeux tournés vers l’avenir, car il n’v a ni paix, ni trêve sur le terrain du travail et du pro-