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grès. Le succès ne dépendra pas ici de la force matérielle ou du hasard, mais des efforts de lintelligence.

Lélan est donné, il appartient au Gouvernement de le seconder par de bonnes lois.

Affranchir la production de tout ce qui peut encore entraver son libre développement, tel sera lun de ses premiers devoirs.

La richesse dun pays est comme un fleuve : si on prend les eaux à sa source, on les tarit ; si on les prend lorsque le fleuve a grandi, on peut en détourner une large masse sans altérer son cours.

La production perfectionnée, la célérité et léconomie des transports, dont nul Gouvernement nest plus à même que le nôtre de faire jouir le pays il réunit en effet dans ses mains un vaste réseau de chemins de fer et toutes les voies navigables;la vie à bon marché, dont la réalisation appelle sans cesse les efforts énergiques du commerce, telles sont les questions qui simposeront de plus en plus, à mesure que la concurrence des autres pays deviendra plus générale et plus pressante. Déjà nous avons la nourriture à de meil­leures' conditions, depuis quune loi du 5 janvier 1873 a décrété la libre entrée des denrées alimentaires. Mais on avait aussi réclamé la suppression des droits de douane sur le fer et sur toutes les matières brutes auxquelles on peut appliquer la dénomination de matières premières par excel­lence, sur les machines industrielles et agricoles, enfin, sur plusieurs articles qui ne produisent au Trésor quun revenu insignifiant.

Les droits de barrière ont été maintenus sur les routes concédées et sur la plupart des routes provinciales et com-