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l’accomplissement. Cependant Ja communication directe, qui paraissait la plus naturelle, si elle a été tentée, ne paraît pas avoir été menée à fin, tandis que la jonction a été exécutée à plusieurs reprises et avec succès en employant le Nil comme intermé­diaire.

Cette solution donnée à la question tient à des erreurs de nivellement, à des craintes d’invasions étrangères, et surtout à des préjugés de religion qui, à des époques d’ignorance et de troubles, ont fini par fermer la communication indirecte si labo­rieusement obtenue. ’

Hérodote en attribue l’exécution à Nécos, fils de Psamméticus, le môme qui fit faire, dit-on , par des navigateurs phéniciens, le périple de l’Afrique. Il est probable que le génie de ce prince, dirigé vers les entreprises maritimes, s’empara du projet qui lui était antérieur et en poussa plus loin que ses devanciers la réalisation. Il aurait néanmoins laissé son œuvre inachevée, et elle n’aurait été terminée qu’après la conquête persane, par Da­rius I er .

« Ce canal, dit Hérodote, a de longueur quatre » journées de navigation, et assez de largeur pour » que deux trirèmes puissent y passer. L’eau dont il » est rempli vient du Nil et y entre un peu au- « dessus de Bubastis.— Il aboutit à la mer Erythrée » (mer Rouge), près de Patumos, ville d’Arabie. 11