DOCUMENTS.
Il
» jusqu’à la merde Kolsom, d’où les vaisseaux se » rendaient dans le Hedjaz, l’Yémen et l’Inde. On y » passa jusqu’à l’époque où Mobammed-bcn-Aby- « Thaleb se révolta dans la ville du prophète (Mé- » dine) contre Abou-Jafar-el-Mansour, alors calife » de l’Iraq. Ce souverain écrivit à son lieutenant » en Egypte pour lui ordonner de combler le canal « de Kolsom, afin que l’on ne s’en servît pas pour » porter des provisions à Médine. Cet ordre fut » exécuté et toute communication interrompue avec » la mer de Kolsom. Les choses sont restées dans « l’état où nous les voyons maintenant (839 de )’ l’hégire, 1435 après Jésus-Christ.) «
Voilà une masse imposante de témoignages qui, malgré quelques différences dans les détails, s’accordent à établir l’existence du canal des deux mers. Mais ces témoignages ne sont rien en comparaison de ceux que donne l’examen attentif des lieux. En effet, dans le fond du golfe de Suez, on voit encore de nombreux vestiges de digues en maçonnerie qui devaient renfermer le canal, pour empêcher que ses eaux ne fussent mêlées à l’eau de la mer, et ccs maçonneries, que les Arabes n’ont jamais su faire en Egypte , sont d’une telle dureté, d’une telle cohésion qu’on les prend pour des roches naturelles. Puis, en sortant du golfe pour traverser l’isthme, on rencontre des digues en terre sur sept à huit lieues, parfaitement visibles et qui ont en quelques endroits