DOCUMENTS.
fi6
teurs recommandables ont posé, sans la résoudre, la question de savoir si, une fois le canal établi, le commerce ne préférerait pas l’ancienne voie du Cap comme plus sûre et plus avantageuse.
Ces questions, nous allons les examiner; ccs doutes, nous chercherons à les éclaircir.
On a dit que le golfe de Péluse est continuellement ensablé ou envasé par les apports fluviatiles de la branche de Damiette, et que les ouvrages en saillie qu’on pourrait établir dans cette partie du rivage n’auraient d’autres résultats que d’augmenter les encombrements. Nous reconnaissons que cette portion du rivage de l’Egypte a été formée par les alluvions maritimes apportées par les lames de fond, comme nous l’avons établi au commencement de ce mémoire. Nous reconnaissons aussi que les digues formant le chenal d’entrée du canal auront pour objet d’arrêter les sables entraînés par les lames et de les accumuler contre celle qui est au vent dominant, c’est-à-dire contre la digue de l’ouest.
Mais ces raisons existent pour la plupart des ports actuels, et si elles étaient suffisantes pour empêcher la construction d’un port, nous pouvons dire que bien peu de ceux que nous voyons aujourd’hui eussent été exécutés.
Suivant nous, la question essentielle est de savoir si, une fois le port établi, il pourra subsister sans réclamer de trop grands frais d’entretien.