AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 119 en résumé, tout ce qu’on peut craindre, c’est qu’une partie minime des sables mobiles le long du golfe ne vienne s’accumuler vers l’origine de la jetée d’amont. En supposant qu’il s’cn dépose 10,000“" par an, ce qui est exagéré d’après ce qui vient d’être dit, il faudrait cent années pour faire avancer la plage de 400 m , et cet avancement ne produirait aucun effet sensible aux extrémités des jetées.
On pourra objecter que dans tous ces mouvements des sables, il s’en introduira nécessairement une fraction quelconque dans le chenal, qui finirait ainsi peu à peu par être obstrué. Nous avons à notre disposition pour obvier à cet inconvénient les machines à draguer et un système de chasses très- puissantes pour lequel nous avons fait de tout le canal, y compris l’étendue des lacs Amers, un immense réservoir plus élevé que le niveau de la Méditerranée de toute la hauteur des marées de la mer Rouge, renfermant plus de 700 millions de mètres cubes d’eau, pour avoir en tout temps le moyen de lancer dans le chenal des volumes de liquides capables par leur vitesse d’entraîner au loin les sables qui viendraient l’obstruer; et, pour que ces chasses soient pins efficaces , nous plaçons le barrage éclusé à 200“ en mer, et, intérieurement à ce barrage, les jetées sont disposées en courbe, de manière à former un immense bassin de chasse.
Mais des jetées de 6,000“ en pleine mer ne sont-