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et il est impossible de trouver la moindre différence entre les deux résultats, qui s’accordent également avec ceux donnés par le comander Moresbv dans sa belle carte de la mer Rouge.
On n’a donc rien à craindre, de ce côté, ni des ensablements ni de la violence de la mer. Les jetées seront d’une construction des plus faciles, et comme les matériaux se trouvent en quelque sorte à pied d’œuvre, leur établissement ne présente aucune difficulté.
Quant au creusement du canal à G“ 1 ,50 de profondeur au-dessous des basses eaux de la Méditerranée dans un terrain très-perméable, ce travail présente au premier aspect des obstacles qui paraissent considérables. On ne peut en effet espérer de faire cette excavation ni à sec, ni par épuisement, à cause de la nature du terrain. 11 faudra donc, pour toute la partie au-dessous de l’eau, recourir aux dragues, et comme le cube de terre à enlever par ce moyen est de 57,205,342”% on se figure difficilement qu’on puisse en venir à bout. Cependant, en examinant les choses de plus près, on ne trouve plus rien qui puisse effrayer les esprits les plus timorés. En effet, une seule drague à vapeur de la force de 20 chevaux, telle que celles qui ont été employées sur le ^iil, peut, dans une journée de 24 heures, enlever 1,000'"' de sable à une profondeur de 7 m , en la faisant travailler jour et nuit.