AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 137 » son N. E. règne depuis octobre jusqu’en mai. » Supposons donc un navire placé à quelques de- y> grés au S. de Ceylan, et voyons ce qu’il éprou- » vera en venant en Europe soit par le Cap, soit » par la mer Ilouge. Or, il est bien reconnu que » dans cette position un navire se dirigeant sur la » côte d’Afrique par le cap Guardafui (à l’extrémité » du golfe d’Aden), et de là au détroit de Bab-el- » Mandeb, rencontrerait les vents traversiers, et » pourrait par conséquent faire toute l’année le » voyage dans les deux sens entre l’îlc de Ceylan » et l’entrée de la mer Rouge pendant la mousson » S. O. Il en sera par conséquent de même pen- » dant la mousson N. E., directement opposée à » celle du S. O.
» Les navires pour Bombay devraient faire coïn- » cider leurs voyages avec les moussons, de ma- » nière qu’en venant de Bombay ils pussent rcn- » contrer la mousson S. O., et qu’en allant en Eu- « rope ils eussent pour eux la mousson N. E. Il suit » de là que les navires n’éprouvent aucun obstacle » des moussons pour effectuer leurs voyages entre » les Indes et l’entrée de la mer Rouge, et que pour » les voyages à Ceylan, Singapour, Java, etc., etc., « ils se font avec une facilité et une célérité qu’on « ne rencontre pas en passant par le Cap.
« La mer Rouge a 1,200 milles de longueur sur » 150 de largeur moyenne, et sa direction est du