AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 139
» 2° Que les navires traversant le golfe d’Aden » éprouvent quelques retards pendant certaines par- » ties de l’année;
» 3° Et que ceux qui viennent des Indes dans la » partie N. de la nier Rouge éprouvent des vents » contraires pendant la plus grande partie de » l’année. »
En regard de ces difficultés, on doit tenir compte des inconvénients que présentent sur la route du Cap des calmes permanents succédant à des tempêtes permanentes, les maladies qui déciment les équipages et les sinistres si fréquents au passage de l’équateur. Il faut aussi considérer qu’en remontant la mer Rouge, si les difficultés sont plus grandes pendant une bonne partie de l’année, par cela même les navires qui la descendent sont presque toujours sûrs de rencontrer des vents favorables.
Pour ne rien laisser dans le doute sur une question aussi essentielle et d’où dépend une partie du succès de l’entreprise projetée, nous copions ici un passage du mémoire de M. le comte d’Escayrac de Lauture, adressé à la Société de géographie, et qui a pour devise : Aperire terrain gentibus :
« Si on compare entre elles les distances minima « qui séparent les ports de l’Europe de ceux de » l’Inde, d’une part par le cap de Bonne-Espérance, » de l’autre par le canal des deux mers, on con- » State des différences énormes à l’avantage de cette