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» pendant l’été. Le passage d’une mousson à l’autre » s’effectue, là comme partout, par une série de » calmes et de coups de vent.
» Il me semble résulter de ces faits que les navi- « gateurs auront avantage à se rendre dans l'Inde » par le canal pendant l’été et l’automne et à en re- » venir vers le printemps.
» L’abréviation considérable de la distance qui » sépare les ports européens des ports de l’Inde n’est » pas le seul avantage que le commerce doive trou- » ver à la fréquentation du canal des deux mers. » Non-seulement, en effet, les navires atteindront » plus rapidement le point extrême de leur naviga- » tion, mais encore ils rencontreront sur leur route » de nombreux points de relâche et, ce qui est plus » important, des marchés considérables. Le naviga- )> teur, après avoir suivi les routes faciles de la Médi- » terranée, vendra dans le canal de Suez ou de Ged- » dah une partie de son chargement, achètera à » Massaoua, à Souaken et à fierbera, l’ivoire qu’il » échangera dans l’Inde contre de l’opium, ou qu’il « transportera jusqu’en Chine pour y obtenir de » la soie et du thé.
» Il complétera son chargement de retour en den- » rées coloniales de Manille, des îles de la Sonde, » de Ceylan, en cotons de l’Inde ou de l’Egypte, en » café d’Abyssinie ou de l’Yémen, en gomme du » Soudan ou du Hedjaz, en blé de la basse Égypte,