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DOCUMENTS.
Alors on peut dire que la navigation à voiles atteindra la limite de ses avantages, car elle profitera des vents favorables pour faire les transports avec économie, et dans les passages où elle rencontrera des difficultés, la vapeur lui viendra en aide pour éviter les dangers et les pertes de temps.
Une autre objection qu’on a faite' contre le canal direct, c’est qu’étant creusé au milieu de dunes mobiles, il sera promptement envahi par elles, et par conséquent d’un entretien tellement dispendieux qu’on devra l’abandonner s’il est jamais entrepris.
Pour réfuter cette objection, nous allons rétablir les faits dans toute leur vérité.
Depuis .Suez jusqu’à l’extrémité des lacs Amers, le terrain est sablonneux, il est vrai, à la surface, mais, tout sablonneux qu’il est, les vents n’apportent aucune modification dans l’état superficiel de cette partie de l’istlnne. Cela vient de ce que les sables fins sont tenus humides par l’eau de mer qui arrive à leur surface par pénétration et ensuite par la capillarité. Ceux qui se trouvent hors de l’atteinte de l’humidité sont de gros sables ou plutôt de petits graviers, lutés ensemble par des terres magnésiennes , de telle façon que les vents n’ont pas prise sur eux. C’est à un tel point qu’en plusieurs endroits de ce désert nous avons reconnu en décembre 1854 les traces des teutes laissées par les ingénieurs qui avaient opéré eu 184T.