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donnent naturellement le droit d’exercer dans les décisions de votre gouvernement au sujet de toutes les questions orientales me fait attacher un grand prix à ne rien négliger pour que vous puissiez former votre opinion en toute connaissance de cause.
Les résultats déjà obtenus par l’alliance intime de la France et de l’Angleterre témoignent assez de quel avantage est cette union des deux peuples dans l’intérêt de l’équilibre européen et de la civilisation. Il y va donc de l’avenir et du bonheur de toutes les nations de l’univers de maintenir intact, de préserver de toute atteinte un état de choses qui, à l’éternel honneur des gouvernements qui l’ont constitué, peut seul, avec le temps, assurer à l’humanité les bienfaits du progrès et de la paix. De là la nécessité de faire disparaître à l’avance toutes les causes de rupture et même de refroidissement entre les deux peuples; de là, par conséquent, l’impérieux devoir de rechercher dans les futurs contingents quelles sont les circonstances de nature à réveiller des sentiments séculaires d’antagonisme, et à provoquer au sein de l’une ou de l’autre des deux nations de ces émotions contre la violence desquelles la sagesse des gouvernements est impuissante à lutter. Les motifs d’une rivalité hostile tendent successivement à faire place à cette généreuse émulation qui enfante les grandes choses.
En considérant la situation d’une manière géné-