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OPINION DE M. DAVID URQUHA1IT. faisants. Il est évident que nous sommes aujourd’hui en position de tourner à notre profit la situation géographique du pays beaucoup mieux que n’ont pu le faire tous ceux qui ont accompli cette œuvre dans les temps anciens ou qui l’ont projetée dans les temps modernes. .Te parle, bien entendu, des anciens Egyptiens et des Français : les premiers en effet, n’ayant pas les écluses à leur disposition, les seconds, craignant de livrer l’entrée du canal à la suprématie navale de l’Angleterre, ont adopté une voie détournée et ont voulu se servir du Nil pour le canal. De ces inductions purement historiques et non point géographiques, je dois conclure que nous, par la droite ligne, nous aurions beaucoup plus de facilités. Je trouve qu’un officier du génie anglais, le capitaine James Vetch, est arrivé par l’examen des lieux à la même conclusion. Les considérations qu’il présente relativement aux effets de la pesanteur spécifique supérieure des eaux de la mer Rouge sont d’une grande importance non-seulement pour le canal lui-même, mais aussi pour le déblaiement des dépôts de sables dans le port méditerranéen (de Pélusc).
On a présenté le chemin de fer du Caire comme un contre-projet, mais quel rapport ce rail-way peut-il avoir avec la création d’un passage maritime de la Méditerranée à la mer Rouge, ou, pour mieux dire, de l’Atlantique à l’océan Indien ?